Elon Musk passe à la vitesse inférieure au gouvernement américain, pourquoi ?

Elon Musk a annoncé une réduction significative de son temps consacré au Department of Government Efficiency (DOGE), cette décision coïncide avec l’approche de la limite légale de 130 jours imposée à son statut d’employé spécial du gouvernement (SGE). Impératifs légaux, défis économiques de Tesla et pressions politiques, regardons de plus près les facteurs qui entourent cette annonce.

© Frederic Legrand – COMEO / Shutterstock

Depuis son entrée en fonction le 20 janvier 2025, Elon Musk a joué un rôle central au sein du Department of Government Efficiency (DOGE), une initiative de l’administration Trump qui tend à rationaliser les opérations du gouvernement fédéral. Chargé de réformer les agences publiques, Musk a pris des mesures audacieuses, allant des licenciements massifs à l’annulation de contrats fédéraux.

Cependant, à l’approche de la fin de la période légale de 130 jours accordée à un employé spécial du gouvernement (SGE), Musk a annoncé, lors d’une réunion avec les investisseurs de Tesla le 22 avril 2025, qu’il réduirait son engagement au DOGE à un ou deux jours par semaine à partir de mai 2025. C’est alors que des questions surgissent sur les motivations sous-jacentes et les implications pour l’avenir de l’agence.

Une limite légale incontournable

Le statut d’employé spécial du gouvernement, qui permet à des experts extérieurs d’apporter leur expertise au gouvernement fédéral, impose une contrainte claire : un SGE ne peut travailler plus de 130 jours par an. Pour Musk, cette période s’achève autour du 30 mai 2025.

Au-delà, continuer à exercer une autorité significative – comme la restructuration d’agences ou l’accès à des systèmes fédéraux sensibles – nécessiterait une nomination à un poste officiel, soumise à la confirmation du Sénat. Cette exigence constitutionnelle, inscrite dans la Appointments Clause, veut que les individus qui exercent un pouvoir important soient soumis à un contrôle démocratique.

En réduisant son implication, Elon Musk semble anticiper cette limite légale, évitant ainsi un éventuel conflit juridique. Des experts, tels que Donald Sherman de l’organisation Citizens for Responsibility and Ethics, ont déjà critiqué l’étendue des pouvoirs exercés par Musk au DOGE, estimant qu’ils dépassent ceux d’un simple conseiller. Une réduction de son rôle pourrait être une stratégie pour rester dans les limites de son statut actuel, tout en maintenant une influence symbolique sur l’agence.

Les défis économiques de Tesla

Parallèlement, la situation économique de Tesla, l’entreprise phare de Musk, semble avoir pesé lourd dans sa décision. Au premier trimestre 2025, Tesla a enregistré une chute de 71 % de ses bénéfices, avec des ventes en baisse de 20 % par rapport à l’année précédente. Cette contre-performance, attribuée à une concurrence accrue et à une demande affaiblie pour les véhicules électriques, a mis Musk sous pression pour recentrer son attention sur son entreprise.

Lors de la réunion avec les investisseurs, il a explicitement lié sa décision à la nécessité de « remettre Tesla sur les rails », signalant que ses responsabilités de PDG priment désormais sur son engagement au DOGE.

Cette réorientation advient également dans un moment où les critiques envers Musk se multiplient. Certains actionnaires de Tesla estiment que son implication dans des projets extérieurs, comme le DOGE ou la gestion de xAI, a détourné son attention des priorités de l’entreprise. En réduisant son temps au DOGE, Musk répond peut-être à ces préoccupations, tout en cherchant à stabiliser la confiance des investisseurs.

Les pressions politiques

Depuis l’arrivée d’Elon au DOGE, ses actions ont engendré des controverses, notamment des poursuites judiciaires de la part de fonctionnaires licenciés et d’organisations dénonçant des conflits d’intérêts liés à ses entreprises (Tesla, SpaceX, X Corp).

© Anna Moneymaker/Getty Images

Des sénateurs démocrates, comme Elizabeth Warren, ont appelé à un examen de son rôle, prétextant que son statut de SGE ne justifie pas l’ampleur de son influence. Par ailleurs, des rumeurs insinuent des tensions avec l’administration Trump, certains proches du président souhaitant limiter l’influence de Musk pour des raisons stratégiques.

Cependant, Musk a tenu à clarifier qu’il ne quittait pas le DOGE. Dans un post sur X daté du 22 avril 2025, il a affirmé : « Je ne démissionne pas, je réduis simplement mon temps maintenant que le DOGE est sur les rails. » Cette déclaration montre une volonté de maintenir un rôle, même symbolique, pour éviter que les réformes entreprises ne soient annulées. Elle est aussi une tentative de calmer les spéculations sur un départ précipité.

Une coïncidence ?

La concomitance entre l’annonce de Musk et l’approche de la limite des 130 jours n’est pas fortuite. Elle est une convergence d’impératifs légaux, économiques et politiques. D’un côté, Musk doit naviguer dans les contraintes imposées par son statut de SGE pour éviter des accusations d’illégalité. De l’autre, il doit répondre aux défis de Tesla et aux pressions de son entourage politique. En réduisant son engagement à un ou deux jours par semaine, Musk adopte une position pragmatique : il conserve une influence au DOGE tout en se dégageant du temps pour ses priorités entrepreneuriales.

Par conséquent, cette décision fait dresser des interrogations sur l’avenir du DOGE. Si Musk réduit son rôle, qui prendra une place centrale ? La légitimité du DOGE repose largement sur la notoriété et l’aura de Musk. Un retrait, même partiel, pourrait affaiblir l’élan des réformes, surtout face aux résistances bureaucratiques et judiciaires. Qui plus est, si Musk souhaite prolonger son influence au-delà de mai 2025, une nomination officielle nécessitant l’approbation du Sénat semble inévitable – une perspective incertaine compte tenu de la polarisation politique actuelle.

En annonçant une réduction de son implication dans le DOGE, Elon Musk répond à un ensemble de contraintes qui se cristallisent à l’approche de la limite des 130 jours de son statut de SGE. Entre les impératifs légaux, les difficultés économiques de Tesla et les pressions politiques, cette décision semble digne d’une stratégie d’équilibre.

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