Dans son rapport annuel publié le jeudi 19 juin 2025 dernier, le Secrétaire général de l’ONU a inscrit la coalition terroriste “Viv Ansanm” sur la tristement célèbre liste de la honte, celle des groupes et entités auteurs de violations graves des droits des enfants en contexte de conflit armé. Nos enfants sont massacrés, violés, enrôlés de force sous les yeux des dirigeants haïtiens qui s’abritent derrière un silence complice.


Le 19 juin 2025, le rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU sur les enfants et les conflits armés a officiellement inscrit Haïti sur la liste des pays où des violations graves sont commises à l’encontre des mineurs. Cette désignation s’explique par l’implication documentée du groupe criminel “Viv Ansanm” dans des actes de violence d’une ampleur inédite à l’encontre des mineurs.
Selon le rapport onusien, les violations graves enregistrées en 2024 ont connu une hausse vertigineuse : 2 269 cas, impliquant 1 373 enfants, soit une augmentation de 490 % par rapport à l’année précédente. Ces chiffres incluent notamment : 213 enfants tués, 138 blessés, 566 victimes de violences sexuelles, dont 160 cas de viol collectif et 302 enrôlements forcés dans des groupes armés.
Au-delà de la gravité des faits eux-mêmes, c’est l’absence de réponse officielle de l’État haïtien qui inquiète. Ni condamnation publique, ni plan d’action, ni mesure de protection n’ont été annoncés dans les jours ayant suivi la publication du rapport. Alors cela devrait constituer un signal d’alerte majeur pour les autorités haïtiennes.
Ce cas démontre une chose : un État qui, bien qu’institutionnellement reconnu, semble de plus en plus incapable d’exercer ses fonctions régaliennes, notamment en matière de sécurité, d’éducation, de santé, et de protection de l’enfance. De ce constat découle aussi le risque de voir une génération entière sacrifiée, livrée à la violence, à la criminalité organisée, et à l’effondrement des services de base.
L’ONU, de son côté, a rempli son rôle : enquêter, documenter, alerter. Mais son rapport n’a pas de valeur coercitive. Il vise surtout à encourager les États concernés à prendre des mesures de protection, à poursuivre les auteurs de crimes et à collaborer avec les agences internationales pour renforcer les dispositifs existants.
En l’absence d’engagement de la part de l’exécutif haïtien, il revient désormais aux acteurs de la société civile, aux partenaires internationaux et aux institutions régionales de maintenir la pression afin que les violations constatées ne restent pas sans suite. Pour Haïti, la question n’est plus de savoir s’il faut agir, mais comment sauver ce qui peut encore l’être.
FHM