À la suite de la publication de la note officielle du Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince, en date du 7 juillet 2025, annonçant la suspension de Me Caleb Jean Baptiste et la fermeture de son cabinet, les responsables de “Caleb Jean-Baptiste & Associés Law Firm” ont vivement réagi.


Dans une déclaration transmise à la presse, le cabinet dénonce cette décision qu’il qualifie d’arbitraire, illégale et entachée d’irrégularités flagrantes. Selon les avocats de la firme, ni Me Jean Baptiste ni aucun membre du cabinet n’ont été convoqués ni entendus dans le cadre d’une procédure contradictoire, ce qui constitue, selon eux, une violation claire du droit à la défense.
Les responsables du cabinet estiment en outre que cette mesure viole plusieurs dispositions du décret du 29 mars 1979 régissant la profession d’avocat en Haïti, notamment ses articles 50, 52 et 53.
Ils rappellent également que cette décision s’inscrit dans une série de tentatives répétées du Barreau de Port-au-Prince visant à porter atteinte à Me Jean Baptiste et à son cabinet. La première remonterait à l’époque du bâtonnier Stanley Gaston, la deuxième sous l’administration de Marie Suzy Legros, peu après l’arrestation de Yaël Johanna Clérié Zreik.
La dernière interviendrait actuellement, en marge du traitement de dossiers sensibles, notamment ceux impliquant l’UNIBANK, l’entrepreneure Betty Lamy & Co, le directeur général de l’ULCC, M. Hans Jacques L. Joseph, le FNE, ainsi que d’autres affaires de corruption en cours.Le cabinet rejette également les accusations portant sur un supposé exercice illégal, affirmant qu’il opère dans le strict respect des lois et règlements qui encadrent la profession d’avocat en Haïti.
Les avocats annoncent leur intention de contester cette décision devant toutes les juridictions compétentes, tant au niveau national qu’international, et y voient une atteinte grave à l’État de droit, ainsi qu’une tentative de museler un cabinet engagé dans des dossiers judiciaires d’intérêt public.
Par ailleurs, Me Caleb Jean Baptiste tient à rassurer ses clients et partenaires. Il indique que les cabinets associés poursuivent leurs activités et travaillent à la finalisation des dossiers en cours, dans le calme et le respect des procédures.
Enfin, selon la note, Me Caleb Jean Baptiste entend entreprendre des démarches légales contre Me Max Standley Lafortune, signataire de la décision, qu’il accuse de violation de la loi et de tentative de déstabilisation du cabinet, pour des motifs jugés inavoués et inavouables.
FHM
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