Richard Morse réagit à l’incendie de l’hôtel Oloffson

Richard Morse, grande figure du patrimoine culturel haïtien et propriétaire de l’emblématique Hôtel Oloffson, a réagi avec une profonde tristesse à la destruction de ce lieu chargé d’histoire. Intervenant sur les ondes de la Radio Nationale d’Haïti, ce mardi 8 juillet 2025, il a exprimé son désarroi face à l’incendie criminel qui a réduit en cendres ce monument iconique de Port-au-Prince.

Un incendie criminel, survenu dans la nuit du 5 au 6 juillet 2025, a détruit l’hôtel historique Oloffson. “Ce n’est pas l’hôtel qui compte le plus, mais ce qu’il représentait”, a déclaré Richard Morse avec émotion, dénonçant la déliquescence croissante du tissu social et institutionnel en Haïti.

M. Morse a précisé qu’aucune personne n’a été blessée lors de l’incident. Il a également révélé qu’il souhaitait visiter les lieux depuis le mois d’avril, mais que les résidents du quartier l’en avaient dissuadé, par crainte qu’il ne soit pris pour cible.

Image de l’hôtel Oloffson après l’incendie.

L’histoire de l’Oloffson est intimement liée à la famille Morse. L’hôtel a été bâti en 1916 par le grand-père de son frère. Durant l’occupation américaine, le bâtiment a été réquisitionné pour servir de caserne militaire avant d’être transformé en hôtel. Sous la direction de Richard Morse, l’établissement est devenu bien plus qu’un lieu d’hébergement. C’était un symbole de la culture haïtienne, un carrefour de rencontres artistiques, et une scène ouverte pour l’expression musicale et littéraire.

Fils d’une mère haïtienne, Richard Auguste Morse s’est installé en Haïti, poussé par sa passion pour la musique et sa volonté de contribuer à la vie culturelle du pays. Résidant sur place depuis plus de 40 ans, il a su, à travers le groupe RAM, projeter la richesse du vodou-rock haïtien sur la scène internationale, tout en faisant de l’Oloffson un véritable sanctuaire artistique, ouvert à tous.

Les symboles de l’histoire s’effondrent les uns après les autres, la population, elle aussi, reste livrée à elle-même. Aujourd’hui, un monument de plus disparaît, tandis que la crise sécuritaire en Haïti persiste, sous le regard impuissant voire indifférent des autorités de l’État.

FHM

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