Poisson d’avril : Une tradition emportée par la vague de l’insécurité

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Autrefois synonyme de rires et de plaisanteries, le Poisson d’avril s’efface peu à peu du paysage haïtien, emporté par la montée de l’insécurité. Dans un pays où la peur et l’incertitude dominent, les traditions festives perdent leur place, laissant derrière elles un sentiment de nostalgie et de résignation.

Le poisson d’avril, une tradition bien ancrée dans de nombreux pays francophones, fait partie de ces coutumes festives et ludiques qui ponctuent le calendrier. Cette date marquait, autrefois en Haïti, une journée de rires et de plaisanteries bon enfant. Entre farces bien pensées et canulars légers, cette date offrait un moment de convivialité et de légèreté. Cependant, avec le temps et sous l’effet des bouleversements socio-politiques, cette cette coutume, à l’instar de bien d’autres, semble peu à peu disparaître, emportée par l’insécurité et l’instabilité du pays.

La crise sécuritaire qui frappe le pays a profondément modifié le quotidien des Haïtiens, reléguant au second plan, ces instants de joie partagée qui caractérisent le poisson d’avril.

« Parler du Poisson d’avril aujourd’hui semble presque farfelu, surtout pour les jeunes de ma génération. J’aurais aimé connaître les jeux et plaisanteries du 1er avril comme ils étaient vécus avant. », confie Kenny, 11 ans.

Les coutumes et les traditions s’effacent, au même rythme que la quiétude des foyers haïtiens. Il n’en reste presque plus rien. « La crise actuelle nous place dans une situation où l’on se demande quand viendra notre tour d’être contraint de fuir », déplore un journaliste de la Radio Nationale.

Dans ce contexte, la préservation de telles coutumes, victimes de l’insécurité qui envahit la vie sociale et culturelle du pays, paraît de plus en plus pénible.

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